Sarracenia Raptor

Un peu d’histoire…

1576 : Obel illustre la première Sarracenia, avec l'espèce S. minor. Le mot est un hommage au grand botaniste canadien Michel Sarrazin.
Les premières expériences souhaitant prouver le carnivorisme de la plante eurent lieu qu’à partir des années 1870 et furent menées par Joseph H. Mellichamp. Mais comme pour de nombreux autres genres, les preuves les plus concrètes sont récentes et faites à l’aide de radio-isotopes.

Répartition géographique du genre :

Ce genre est retrouvé seulement dans deux pays différents : le Canada (pour Sarracenia purpurea, qu’on retrouve également au nord des Etats-Unis) et aux Etats-Unis dans les Etats suivants : Alabama, Caroline du Sud et Caroline du Nord, Floride, Géorgie, Louisiane, Maryland, Mississippi, le Texas et la Virginie.
Cette plante se trouve souvent sur les plaines côtières de l’est et du sud-est des Etats-Unis, de l’est du Texas au nord de la Virginie, sans oublier S. purpurea qui résiste au grand froid des hivers canadiens.

Les cycles de la plante et ses différents modes de culture :

Les Sarracenia sont de loin les plantes carnivores les plus faciles à cultiver. Pour reproduire la plante, le plus simple est de diviser le rhizome ou alors de faire des semis (en s'armant de patience !). Une exception avec S. psittacina, qui demande à baigner dans l’eau en hiver.
Arrosez-les (comme toujours avec les plantes carnivores) avec de l’eau de pluie, ou déminéralisée. Utilisez de la tourbe blonde comme substrat, bien humidifiée et respecter les saisons de la plante, en lui donnant des températures basses (négatives sans problème) l’hiver et plus élevées pendant la belle saison. Placez la plante à un endroit lumineux et le tour est joué.

Floraison de la plante :

Les fleurs de ce genre sont bien généralement les préférées des collectionneurs mais également des amateurs et ce, grâce à l’originalité, la beauté des couleurs et la forme que propose ce genre (voire la photographie).
La fleur qui comporte cinq sépales et cinq pétales à la particularité d’être courbée, comme si elle regardait le sol. Les couleurs de cette fleur vont du blanc au rouge, en passant par le jaune. Mais en hybridant différentes espèces ont obtient d’autres couleurs intéressantes et bien voyantes (orange, rosé etc).
Les graines se récoltent à l’automne. Une fois semé, après un passage au frigo pendant quelques semaines, il faudra attendre bien cinq ans en moyenne avant que la plante soit adulte et fleurisse.

Fonctionnement du piège :

Le type de piège des Sarracenia est un type dit « passif », l’insecte qui, attiré par les nectars et les couleurs de la feuille (piège) va entrer à l’intérieur de celle-ci.
Une fois l’insecte entré, celui-ci est "déboussolé" et perd totalement son orientation. Pour commencer l’insecte a reçu des anesthésiques et des toxines contenus dans le nectar qui l’a attiré, et ensuite la forte luminosité jouant sur les différentes couleurs du tube finira par le désorienter complètement. De plus, afin d’être bien sûr que la proie ne s’échappera pas, l’intérieur de l’urne dont les parois sont très lisses est tapi de poils incurvés vers le bas, facilitant la descente en entonnoir de l’insecte (et donc une mort certaine) et empêchant la remonté vers le grand jour.

Comment la proie est-elle digérée ?

Une fois la proie capturée, celle- ci va rester bloquée dans le fond du piège, s’entassant alors dans un mélange d’insectes déjà digérés, d’enzymes et d’eau de pluie stagnante. On retrouve ainsi dans les tissus de la plante des traces de cette décomposition prouvant bien que la plante est carnivore.

Particularités :

Ce genre est de nos jours très menacé et même en voie d’extinction car leur milieu de vie aux Etats-Unis est de plus en plus détruit (immobilier, pollution, espèces invasives…).
Si les américains ne font rien, les grands champs de Sarracenia dont on ne voyait plus la fin ne seront qu’un lointain souvenir…
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Merci pour les infos très intéressantes, tu as l'air d'avoir une très belle collection et les photos sont très belles.

magnifique!
milles mercis!

j'ignorais que tu t'y connaissait autant en carnivores..!
une espèce en voie de disparition..ne peut que avoir une petite place à la maison!

en tout cas génial tes explications! très claire

En fait, je ne m'y connais pas plus que ça, je m'y intéresse et j'aime ça !
Les explications ne sont pas de moi, mais de quelqu'un que je connais bien et qui lui est un vrai passionné.
Beaucoup des plantes que j'ai viennent de chez lui, mais ce n'est pas sa principal activité. Il organise des séjours pour aller contempler les carnivores dans leur milieu naturel...

ben il est très pédagogue ton ami!

en tout cas ça donne envie!

très jolie photos 
j'en ai 3/4 autours du bassin et deux d'entre elles sont en fleurs je ferais des photos demain 
attention aux limaces en extérieure elles en raffole