Le potager de Michmich

Merci, tout est expliqué dans le livre de Monsieur Lespinasse, beaucoup mieux que je ne le fais (je ne touche pas de commission sur les vente)...

Mich, parle-nous de la mycorhization...
Ma façon de faire:
Les parcelles vides à l'automne sont recouvertes de carton sur le carton une bonne couche de feuilles, à la reprise, le carton a complétement disparu ainsi qu'une bonne partie des feuilles et... Plein de vers (les koï se régalent).
Pour mes semis, j'écarte, sur un sillon, les feuilles, un petit coup de binette à griffes pour ameublir et semis.
Voilà en gros ma façon de cultiver sans retournement de la terre.
+, utilisation de compost maison, de vermicompost, de jus de vers...

PS. Je n'aime pas le terme de "lombricompost", les vers utilisés ne sont pas du tout des lombrics.

Lorsque l’on connaît le chemin à parcourir, le travail se trouve en général facilité. Enfin, il aurait dû, car ce matin les brebis étaient d’humeur vagabonde. L’herbe étant toujours plus verte chez le voisin, elles ont trouvé un petit coin pour passer sous le grillage et j’ai passé un bon moment et de l’énergie à essayer de les ramener à la maison. J’ai pris un paquet de cadrage débordement…
C’est donc bien essoufflé que j’ai recommencé à remplir mes rectangles. Dans les deux derniers, j’innove un peu en creusant d’abord un fossé que j’emplie de troncs et branches à demi pourris. Il suffit alors de recouvrir l’ensemble de terre. Ces troncs seront des réserves à nutriments et humidité. J’ai omis de photographier les troncs en place, c’est partie remise à demain matin.


Comme vous pouvez le constater, il ne me reste plus qu’un rectangle à remplir avant d’étaler les couches de compost et BRF….


A demain…


P/S: Alaco, je prépare ça...

Je pratique le BRF depuis bien longtemps sans le savoir...

quel boulot !!!!!!

C'est juste un entrainement avant d'attaquer le bassin...

Tu ne crains pas de voir pourrir les planches ?

Chez monsieur Lespinasse, certaine sont en place depuis 7/8 ans. Mais il est certain qu'il faudra les remplacer un jour...

L’action des mycorhizes dans le cycle de l’azote dans les plantes.
Je dois vous dire en préambule, que je n’ai aucune qualification de scientifique et que je ne parle pas d’un savoir acquis sur les bancs de l’école, mais juste du fruit de mes lectures.
L’azote, représente près de 80% de l’atmosphère et pourtant ce gaz reste inaccessible à 80% des plantes sous sa forme gazeuse ; elles ne peuvent le prélever que sous la forme de nitrate ou d’ammoniac dissous. Toutefois, cela veut dire que 20% des plantes utilisent l’azote atmosphérique. Ce sont les légumineuses (pois ; luzerne; trèfle ; sainfoin ; fève ; robinier ; acacia ; genêt…) qui créent des organes particuliers dans leur racine appelés nodules. Ceux-ci ont la particularité d’abriter des bactéries capable d’utiliser l’azote de l’air. Ces bactéries échange ensuite une partie de cet azote contre des sucres synthétisée par la plante, sucre qui sont indispensable pour satisfaire les besoin énergétiques des bactéries. Cette association permet à la plante et aux bactéries d’être plus performant.
Une autre forme de symbiose existe dans la vie des plantes. C’est la mycorhization. Ces champignons qui vivent en partie dans les racines des plantes et en partie dans le sol sont particulièrement efficaces pour prélever les phosphates du sol. Ils vont aider la plante dans sa nutrition. D’autre part ils vont chercher les nutriments directement dans les matières organiques du sol, ce qui permet à leur partenaire végétal d’accéder à des ressources qui lui serait sans cela inaccessibles. Comme dans le cas de la nodulation, la plante échange avec le champignon ses nutriments contre des sucres issus de la photosynthèse.

Les mycorhizes permettent d’augmenter jusqu’à 80 fois le volume du sol exploré par les racines. Elles rendent les racines plus résistante au gel, à la sécheresse, elles synthétisent des antibiotiques, induise la formation de tanin, favorisent la flore microbienne. Elles influent également sur la santé de hôte végétal contre certain parasite, voir de combattre ces derniers. Elles sont de puissants auxiliaires car elles détruisent les nématodes parasitaires. Toutes ces fonctions optimisent le pouvoir défensif des plantes et leur croissance.
L’aide fournie par les champignons à leur partenaire végétal dépasse largement l’approvisionnement en phosphore et en azote, puisque ces champignons protègent aussi la plante contre de nombreux parasites, l’aident à prélever l’eau, améliorent la structure du sol et la protègent des métaux lourds toxiques. Les BRF stimulent fortement la présence de ces champignons… Mais c’est une autre histoire…
Source :
De l’arbre au sol, Les bois raméaux fragmentés édition Rouergue.
Le jardin naturel de Jean Marie Lespinasse édition Rouergue
Guide du nouveau jardinage de Dominique Soltner Collection Science et Technique Agricole

C’est sous une surveillance strictement animalière que j’ai débuté cette journée.



Rappelez-vous, hier, j’avais oublié de vous montrer ma tentative d’enfouissement de tronc et branches pourries. Voilà ce que cela donne.


Il ne reste plus qu’à recouvrir tout cela de terre, et de compost



Ensuite, un peu de cendre de bois est étalé. Cela fournira la potasse dont les PdT sont friande. A ce propos, mes sources préconisaient 100g de cendre par m2. Comment faire lorsque l’on a une pelle en fer et que les cendres sont mouillées… Mon Dieu, Mon Dieu que de soucis me donne cette permaculture!



Enfin, je peux aborder la couverture de BRF. 5 brouettes par rectangle seront nécessaire.





Le résultat final est encourageant. Dans quelques jours, ces rectangles recevront les plants de Pomme de Terre. Demain il pleut, je vais donc pouvoir chiffrer précisément la partie maçonnerie du matériel nécessaire à la construction du bassin et le commander….

Très-très intéressant ! 
Et si on faisait pareil aux nénus ?  :sifle:

Vas y Gloup essaie on te suivra si ça marche ! 

Bravo !
Moi j'utilise ces techniques depuis une dizaine d'années. J'ai choisi de bâtir en dur les "banquettes".

J'utilise beaucoup de BRF et compost maison.
J'ai essayé la culture en buttes. J'ai abandonné car le climat très très sec d'Anduze ne permettait pas d'avoir des récoltes correctes.
De même j'utilise le bêchage avec retournement car je n'arrivais pas à éradiquer le liseron et le chiendent.
Par contre après le bêchage j’utilise beaucoup la grelinette.
Avec 14 banquettes de 6m je suis auto-suffisant pour la consommation des légumes.

J'ai oublié de préciser que la photo est de début avril 2015

Voilà un potager bien sympathique. Chaque jardin a ses obligations, il y a bien sûr une théorie de base et puis après on s'adapte...
Rien n'est réellement critiquable, l'important étant d'utiliser le moins possible de produit tout en "agradant" (inverse de dégrader) sa terre le mieux possible.
Pour ma part, je n'ai découvert cette façon de procéder que l'année dernière, je suis donc un novice...

Très beau potager Jean-Paul, je vais venir chez toi chercher mes légumes... :clin d'oeil:

No problème...tout est bio. Je te recommande les tomates : rien à voir avec celles des maraichers!
C'est mon avis mais je peux me tromper! :sifle:

En parlant de tomate, tu connais le tomatologue de Maurin?
regarde ici, je le connais bien et surtout ses tomates...

Tomatologue? un peu prétentieux...Non? Pourquoi pas docteur...
C'est quoi un "plançon" de tomate? S'il veut dire plant de tomate, qu'il apprenne à parler le Français, 1.50€ le "plançon" y perd pas de pognon.
C'était mon petit coup de gueule contre tous ces gens qui s'arrogent des titres pompeux.

Bonjour,
Je ne saurais porter de jugement sur quelqu'un que je ne connais pas. Le titre est peut-être pompeux sans que l'individu le soit. J'ai moi même une formidable "serpillothérapeute" dans mes relations. Même s'il est improprement utilisé pour des plants issus de graine, le terme "plançon" ou "plantard" est fréquemment utilisé en agriculture. Pour avoir très souvent déménagé, je peux témoigner que l'usage des mots varie d'un canton à l'autre sans pour autant qu'il y ai une volonté d'attenter au "bon français". Si vous demandez une baguette dans chacune des régions de France vous aurez une diversité de formes et de poids qui risque de vous dérouter...

Cultiver plusieurs centaines de sorte de tomates nécessite un investissement qui mérite salaire. C'est cela que vous payez à ce monsieur. Est-ce trop cher ou pas assez? Difficile de le décider de prime abord. Cette entreprise doit pouvoir vivre et perdurer. Les tomates non calibrées, au nom et couleurs exotiques trouvent acheteur, mais dans quelle proportion? A surface égale, à taxe égale, à impôt égal qu'est-ce qui serait plus rentable? D'où vient donc cette cherté? De la rareté? D'un phénomène de mode sur lequel ce producteur surf? D'une nécessité économique?

Il en est de ce prix de revient comme de toute production artisanale. Les uns s'extasieront devant un écheveau de laine teinté et filé à la main pendant de longues heures sans tenir compte du prix alors que d'autres préfèreront acheter des pelotes d'acrylique pour 10 fois moins d'argent. Le travail fournit et la qualité du résultat n'est pas comparable.

De même si les uns payent pour avoir du goût dans leur assiette, d'autres préfèrent juste regarder le prix quitte à manger un truc sans goût qui peut survivre de longues semaines dans le frigo sans pourrir. C'est un choix de vie. Tant qu'aucun d'entre eux ne cherche à imposer son choix à l'autre, ce n'est à mes yeux ni critiquable dans un sens, ni dans l'autre...

Pas mieux. 

Je le connais très bien, pendant plusieurs années nous avons été voisin.
Il consacre sa vie à la tomate, comme d'autre vont la consacrer à l'étude des volcans...
Il n'utilise aucun produit chimique, aucun pesticide. Je l'ai vu il y a quelques années perdre 85% de ses récoltes parce qu'il n'avait pas prévu l'arrivé d'un insecte ravageur (il faisait un minuscule trou sur la tomate et pondait ses oeufs à l'intérieur)
C'est vrai que certaine de ses variétés de tomate son chères, mais il faut tenir compte de ce qu'il dépense pour en arrivé là.
Pour en revenir à la tomate, je vous assure qu'avoir une tranche de "Marmande de Montpellier" faisant 25 cm de diamètre et charnue comme un morceau de viande... ça ne laisse pas indifférent!
personnellement, j'ai un faible pour le "Téton de venus" et la "Zapotec brown flesh"
Une salade de tomate... Un régal!

Les quelques belles journée de la semaine ont été utilisé à remplacer une palissade de bois pourri. Cette palissade supportant le poids de la toiture, celle-ci s’est affaissée. J’ai donc dû commencer par l’étayer avant de faire disparaître les planches pourries. Comme je n’ai pas l’intention de refaire ce genre de travail régulièrement, j’ai décidé de réaliser un mur en parpaing à la place. Perché sur une simple échelle de piscine, les derniers rangs ont été fatiguant à poser, mais je pense m’en être bien sorti.



Il ne reste plus qu’à reprendre la fixation de la gouttière et assurer l’évacuation de l’eau de mon côté… Mais j’attendrai que le mur soit bien sec pour poser une échelle contre…



En attendant, voilà déjà une palette de parpaings de vide. Je vais enfin pouvoir commencer à maçonner les composantes hors sol du bassin…

Tu as donc musclé ton dos...

Eh oui.....
pas mal du tout. On peut voir l'aitre coté du mur?

Ben, c'est chez les voisins...

Michmich70 a écrit:Ben, c'est chez les voisins...  

eh alors??? Ce n'est pas si intedit que ça d'aller toquer à la porte et prendre un photo! 

Un samedi soir à 20h00 si....

Cela fait un petit moment que je n’ai pas posté sur mon potager. Il faut dire qu’entre les travaux du bassin et le peu de temps que m’accorde la météo de cette année, je n’ai pas lieu de me vanter. Si la guerre des adventices est déclarée, je suis en train de la perdre…

Toutefois, puisque le bassin persiste à se laisser régulièrement remplir d’eau et en attendant l’arrivée de la membrane, je me suis remis aux grands rectangles potager. Si vous vous le rappelez, j’avais déjà réalisé les 4 premiers afin de pouvoir mettre les semences de PdT en place. Celles-ci ont bien profité en général, sauf quelques trous par-ci par-là (14 sur 300 plants). En arrière plan vous pouvez apercevoir mon tas de BRF…



Depuis le début de la semaine j’ai entrepris de construire le reste et depuis ce matin c’est remplissage à la pelle. Malgré le peu d’humus de ma terre, l’humidité des pluies d’orage la rend collante et lourde. C’est égal, en voici déjà deux de remplis.



Les deux derniers qui recevront haricots à rame, cornichon russes et chaillottes, sont moins larges…



Demain, je finirai d’emplir les deux derniers grands rectangles. Après avoir reçu, compost, cendre et fumier de moutons, tout cela sera planté de courges, courgettes et potirons…

Sacré boulot! Compliments!!

:bravo1: