Le danger de couvrir les bassins en hiver

Voici une petite vidéo qui fait peur... âme sensible...
C'est le résultat d'un bassin couvert pour l'hiver et dont les échanges gazeux ne se sont pas fait.
Ça se passe en Allemagne, je mets une traduction rapide pour ceux qui ne maitrisent pas l'allemand.



TOUTES LES KOIS SONT MORTES OU PRESQUE !
L’oxygène = élixir de vie

Le propriétaire de ce bassin est parti quelques jours en congé.
Au bout de quelques jours, plusieurs poissons sont trouvés morts par sa belle-maman chargée de surveiller le bassin en son absence.
C’est une vraie catastrophe ! Au moment où nous intervenons, presque toutes les koïs sont mortes !
Les premiers sont morts il y a environ 3 jours, les derniers il y a peu… attesté par la couleur plus ou moins foncée des branchies.
Les seuls survivants sont dans un état lamentable. Le bassin est rempli de petits morceaux de membrane muqueuse qui se sont désagrégées et donnent un aspect floconneux dans l’eau.
J’ai demandé à mon ami si nous pouvions faire cette vidéo sachant que les images sont bien plus marquantes que les paroles.
Nous avons souvent répété qu’il faut absolument faire attention à la bonne oxygénation des bassins et nous espérons que ces images cruelles et assez brutales pourront éviter de tels incidents.

Le bassin a été couvert pour l’hiver.
Il n’y a pas de pompe à air séparée branchée directement sur le circuit électrique principal et dédiée exclusivement à l’entretien du bassin.
L’apport d’oxygène repose uniquement sur le système électrique existant.
Un problème électrique est survenu ; La panne du système ayant provoqué un manque d’oxygénation brutal, l’isolation hivernale en place et les échanges gazeux impossibles, les poissons sont condamnés à brève échéance.


Les besoins en oxygène de la Koï

Exemple pour une eau de 8 à 10 C° en hiver et pour un bassin d’environ 20.000 litres.

Pour un métabolisme au repos, le besoin en oxygène de la koï est de 0,1 g par Kg de masse corporelle et par heure.

À 10 mg d’oxygène par litre d’eau, le bassin contient 200 g d’oxygène
-- 10 mg x 20.000 = 200.000 mg = 200 g d’oxygène dans le bassin

Sachant qu’une Koï a besoin de 0,1 g d’oxygène par kilo et par heure, imaginez ce qu’il se passe à partir d’un taux de saturation en oxygène de 3 mg par litre d’eau… Les poissons commenceront à mourir très vite !

Conclusion :
Lorsque l’on couvre son bassin en hiver, il est indispensable d’installer une pompe à air de secours qui prendra la relève en cas de panne ou de dysfonctionnement de l’installation électrique propre au bassin. Cette installation de sécurité doit être totalement indépendante de l’installation électrique de votre bassin. Elle doit être connectée séparément au circuit électrique principal.

Pour une sécurité maximale, on a également la possibilité de relier au circuit électrique principal un système d’oxygénation indépendant, une bouteille d’oxygène par exemple, qui enverrait de l’oxygène dans le bassin en cas de panne électrique et qui prendrait le relais pendant un certain temps. Dans ce cas, on peut utiliser un interrupteur automatique de champs électromagnétiques qui, en cas de coupure de courant électrique libèrerait l’oxygène contenu dans la bouteille.

Cela doit faire mal au cœur de perdre autant de poisson...

Je l'avais déjà vue cette vidéo et je ne sais pas si le lien n'avait pas été mis ici...
Comme quoi il faut laisser une bonne lame d'air afin de favoriser les échanges gazeux.

Gloup a écrit:Je l'avais déjà vue cette vidéo et je ne sais pas si le lien n'avait pas été mis ici...
Comme quoi il faut laisser une bonne lame d'air afin de favoriser les échanges gazeux.

+1, je laisse 15cm d'air entre la couverture et le miroir...

Je peux confirmer qu'on obtient le même résultat si on laisse un bac se recouvrir avec des plantes flottantes. La saison dernière j'ai perdu toutes mes Red Cherry's et quelques danios et tanichtys. Les pistias et les jacinthes avaient complètement recouvert le bac. De plus ce sont des bacs sans filtration, pas de mouvement d'eau.

C'est pas cool !!!

oh la vacheeeeeee les boules. pauvres betes...